Match Volkswagen California T6 vs Grand California : remèdes anti-confinement

Le Volkswagen California, restylé fin 2019, reste depuis des années la star des vans de loisir aménagés. Seulement, le constructeur propose aussi la pointure au-dessus, avec le Grand California. Autant se poser les bonnes questions pour préparer le moment où nous pourrons circuler librement de nouveau. Quel est le meilleur voyageur ?

Voilà un drôle de paradoxe, alors qu’une bonne partie de la planète se prépare, progressivement, à se réapproprier le monde extérieur : comment un espace de vie réduit peut-il être synonyme de liberté ? C’est justement tout l’intérêt de ces utilitaires transformés en véritables campeurs ultra-fonctionnels, très techno pour certains, voire luxueux. Les vans aménagés, qu’il s’agisse de modèles équipés d’origine par les constructeurs ou modifiés a posteriori, ont la cote. De plus en plus populaires, principalement auprès des familles jeunes et plutôt aisées, ils doivent principalement leur succès à une raison : l’absence des contraintes d’un vrai camping-car, et leur polyvalence bien plus large.

Volkswagen California, présentation en vidéo de cette 6ème génération restylée

Le Volkswagen California est le pionnier du genre. A ce jour, et de très loin, il est le plus vendu des vans de loisir. Presque 20.000 ventes par an en Europe, et le succès est croissant ! S’y ajoutent les Multivan transformés a posteriori chez des spécialistes de l’aménagement comme Westafalia (qui sous-traitait d’ailleurs la conception et la fabrication du California jusqu’en 2001). Rappelons d’ailleurs que le California n’est autre que le dérivé campeur de l’utilitaire Transporter (et provient du même site de Volkswagen Utilitaires, à Hanovre).

Derrière, d’autres ont emboité le pas comme Mercedes avec le Marco Polo (basé sur le Classe V) ou Ford avec le Transit Nugget. Les français ne sont pas en reste, mais Peugeot et Renault font appel à des sous-traitants pour réaliser les versions habitables des Traveller et Trafic.

Recette inchangée : camping techno

L’héritier du mythique « Combi » des années 60 s’est embourgeoisé au fil des générations. Toujours nomade, mais luxueux selon les versions ! La toile rétractable intégrée au toit, qui abrite une couchette, est presque devenue mythique. Les enfants adorent, et nous aussi. Il faut avouer que peu de voitures permettent de passer directement du lit… au volant, et de conduire en pyjama (ce que nous avons fait).

Héritier du mythique Combi des années 60, le California a suivi la même évolution que son premier public folk et hippie : largement embourgeoisé ! Notre version Ocean, bardée de gadgets domotiques, demande 75.000 euros.

Le restylage intervenu en 2019 pour le T6 a apporté quelques optimisations de confort : un sommier à ressort, des parois en toile mieux isolées… mais un sac de couchage est toujours nécessaire par temps très froid. Le chauffage autonome stationnaire, de série sur notre version supérieure Ocean, est très efficace dans l’habitacle mais sa chaleur peine à se répartir à l’étage. Il faut dire que lors de notre essai en Nouvelle-Ecosse, à l’extrême est du Canada, les nuits nous gratifiaient régulièrement de températures proche de zéro.

Evidemment, dans un espace si réduit, chaque chose à sa place et une place est prévue pour chaque chose. Chaque accessoire comme les tables et chaises pliantes se range au demi-centimètre près dans les logements prévus, et la manipulation de la banquette arrière, dépliable en couchette, doit s’opérer en ayant pris soin de tout ranger méthodiquement. Sans quoi, ça coince ! Une fois prises quelques habitudes d’organisation, le bivouac dans ces conditions devient royal. Liseuses situées un peu partout, prises USB… et en journée, le plancher de la couchette supérieure peut même se relever pour pouvoir tenir debout et cuisiner sans se cogner.


Toiles aimantées pour les vitres avant et rideaux coulissants permettent presque de faire le noir complet. Avantage pour ceux qui dorment à l’étage : ils profitent du décor grâce aux ouvertures dans les parois !

Avant de se remettre en route, la manœuvre est simple et prend quelques secondes (attention à ne pas y laisser trainer d’oreiller ou de sac de couchage). Le toit se replie électriquement via l’écran situé à côté du bloc cuisine. C’est le centre de contrôle de la « maison » : tout y est regroupé, de l’éclairage intérieur à la température de l’eau et du chauffage, ainsi que le niveau de la bouteille de gaz. Un autre écran, situé au plafond au-dessus du conducteur, permet de contrôler l’inclinaison du terrain en s’installant pour la nuit. Et ainsi dormir bien à plat, sans rouler sur le côté…
Sur l’entrée de gamme Beach, par contre, rien de tout cela. L’équipement est plus sommaire, il faudra jouer des bras pour manœuvrer le toit et la présentation est simplifiée. Cela permet d’abaisser sérieusement le tarif (presque 50.000 euros tout de même). Au moins, nulle crainte d’abimer les belles finitions façon bois et alu des versions haut de gamme lors des retours de plage, pieds mouillés et ensablés. L’essentiel est là : on peut toujours y dormir à quatre, et les sièges avant pivotent pour former un vrai petit salon, face à la banquette.


Le bloc cuisine est alimenté par une bouteille de gaz de 2,8 kg, et on dispose de 30 l de réserve d’eau. Suffisant pour le week-end.

Le croisement d’une Passat et d’une maison

Un nouveauté, anodine en apparence, fait son apparition sur l’entrée de gamme Beach. Tous disposent désormais d’une petite plaque de cuisson repliable, bien moins encombrante que le bloc cuisine qui équipe les Coast et Ocean, et suffisante pour les escapades de courte durée. L’espace libérée permet d’installer une banquette 3 places (2 pour les modèles supérieurs, qui manque d’ailleurs cruellement de maintien). L’intérêt de l’astuce est aussi financier : le California entre ainsi dans la catégorie fiscale des véhicules de loisir, et échappe donc à notre malus franco-français.

Mis à part son look revu (principalement au niveau de la calandre abondamment chromée), l’évolution du T6 concerne aussi le poste de conduite. La planche de bord redessinée reçoit les dernières coquetteries digitales des modèles classiques de la marque. Virtual cockpit, large écran central avec fonctions connectées… et les aides à la conduite ne sont pas en reste : maintien actif dans la voie, régulateur adaptatif et aides à la conduite avec caméras. Pas du luxe, vu ses dimensions. 


L’unique 4 cylindres 2 litres TDI est disponible en trois niveaux de puissance : 110, 150 ou 198 ch. L’intermédiaire, vu le poids du California, est à privilégier. Moyennant 55.000 euros minimum…

Le California se conduit et se comporte presque comme une vraie voiture. Du moins, comme n’importe quel gros monospace ou SUV placide. La position de conduite haut perchée rappelle bien son origine de fourgon, et l’inertie liée au poids est importante. 2,6 tonnes tout de même ! Ces particularités passées, la prise en mains est facile et les kilomètres s’enchainent paisiblement. Le 2 litres TDI de 198 ch de notre essai n’est pas de trop pour déplacer le tout. Coupleux (450 Nm), il relance sans peine et réserve un bon confort de marche avec la boite DSG7. Fatalement, on se dit que l’entrée de gamme de 110 ch doit vite crier grâce.

Dilemme de campeur

Voilà justement le principal (et très gros) point de divergence entre le « vrai » California et le Grand California, qui ne partagent guère que le nom. Son grand frère, nouveauté apparue mi-2019, est en réalité basé sur le Crafter, le plus gros fourgon de la famille Volkswagen (5,99 m de long, 2,42 m de large avec rétroviseurs) ! Donc, un utilitaire d’origine autrement plus rustique. Le poste de conduite est relativement sommaire : pas question d’instrumentation numérique, ni d’aides à la conduite à tout-va. Et la position de conduite, logiquement, tient plus du camion que du monospace.

Volkswagen Grand California : tour du propriétaire

En gros, prenez un Crafter doté d’une capucine de toit, et aménagé comme un camping-car conventionnel qui embarque toilettes, douche, réfrigérateur de 70 l et de confortables couchettes avec vrais matelas. On y dort comme à la maison ! Le California, lui, se contente d’une simple douchette pour se rincer. Les deux véhicules répondent en réalité à un usage parfaitement différent. Certains utilisent leur California au quotidien, ce qui n’est pas irréaliste en soi. Tant que l’on évite les passages trop bas de plafond, ses 1,99 m ne posent pas de problème et certains gros SUV ne sont pas beaucoup moins encombrants.

Le Grand California, au contraire, passera la majeure partie de son existence garé à la maison et ne sortira sillonner les routes que quelques semaines dans l’année. Nous sommes dans un tout autre univers : celui du vrai camping-car, dont l’accès est interdit à la plupart des parkings (même de supermarchés) à cause de ses 2,97 m de hauteur et dont le prix au péage entre dans la catégorie 2 (le California classique, considéré comme une voiture normale, reste en catégorie 1). Le T6 peut presque faire office de voiture familiale du foyer… Le Grand California, certainement pas.


Près de 3 mètres de haut et 6 mètres de long : avant d’embarquer, attention au gabarit du Grand California. A l’inverse, le T6 offre une polyvalence intéressante. Se laver ou passer partout, on ne peut pas tout faire…

Armoire nomade

Pas du tout les mêmes contraintes, donc. Et vu l’encombrement, on évite les manœuvres à répétition. Caméra de recul et radars veillent, heureusement. Pour la version à empattement long (6,80 m), c’est encore pire : nous sommes loin de la facilité du California, prêt à reprendre la route en un tournemain après une nuit passée en plein air (sur un espace autorisé, évidemment) et bien moins handicapé par son gabarit.

Par ailleurs, son 2 litres TDI moins puissant que celui du California (177 ch) assure le service minimum pour déplacer plus de 3 tonnes à vide ! Avec quatre adultes et des bagages pour de longues vacances, on frise sans doute la limite des 3,5 tonnes. Attention aussi à la sensibilité au vent latéral, qui demande de fréquentes corrections. Des désagréments qu’il convient de relativiser : les prestations routières du Grand California restent un cran au-dessus de ses homologues classiques (Chausson, Hymer…). C’est justement l’un des avantages des fourgons aménagés, par rapport aux « vrais » camping-cars.


La literie est confortable, les liseuses et ports USB omniprésents et faciles d’accès. Chauffage stationnaire et isolation sont efficaces. Attention, certains éléments de mobilier sont fragiles.

L’intégration du mobilier, le soin apporté à la finition, paraissent nettement plus soignés à bord du T6. Assez peu de bruits parasites, comparé au Grand California. Celui-ci est flatteur à l’œil, mais les multiples placards et compartiments paraissent de conception plus légère et engendrent quelques grésillements. Mais là encore, la partie habitable est à juger en comparaison de ses rivaux classiques : donc, plutôt bien étudiée et réalisée.

Finances

Départs en weekend improvisés, sans se soucier des accès et du parcours, nuits au cœur de la nature… Les promesses du T6 se paient cher. Presque autant, à moteur et équipement équivalents, que le Grand California. Celui-ci débute à 64.720 euros, quand le T6 Coast (finition intermédiaire) en TDI 150 avec boite DSG demande 63.310 euros. Les tarifs grimpent vite et dépassent les 75.000 euros dans leurs versions haut de gamme. Beaucoup de nuits d’hôtel !

En soi, le ratio prix / confort penche largement en faveur du Grand California et de ses capacités d’accueil. Voyager à quatre y est plus facile qu’à bord du petit frère, forcément plus étriqué. Mais la polyvalence du T6 est autrement plus appréciable.


La refonte du T6 se remarque surtout à la nouvelle calandre. Parmi les nouveautés, plusieurs aides à la conduite apparaissent : maintien dans la file, stabilisation pour contrer le vent latéral…

Bon à savoir : anticiper l’achat et la revente.

Que ce soit pour l’achat d’une voiture neuve ou d’occasion, Il est important de prévoir toutes les dépenses en comparant différentes offres d’assurance voiture.

M6 Turbo

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Written by Autocloser

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