Faut-il croire à l’avenir d’Alpine en électrique ?

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Depuis l’annonce de la conversion d’Alpine au 100 % électrique, qui se fera progressivement entre 2024 et 2026, les interrogations autour des futurs modèles sont nombreuses. Car le “zéro émission” est souvent perçu comme contraire au plaisir automobile.

Le 9 janvier 2020, lorsque Luca De Meo prend la parole pour la première fois devant le grand public, le nouveau boss de Renault prévient : le Losange va donner un sacré coup d’accélérateur vers une électrification entamée il y a plusieurs années déjà mais plus nécessaire que jamais. Et confirme d’emblée ce que les passionnés d’Alpine craignent sitôt. La firme de Dieppe, elle aussi, va devenir 100 % électrique, trois modèles étant déjà prévus au planning. Depuis, les spéculations vont bon train sur la future compacte, le SUV et la descendante de l’A110 contemporaine, tous convertis aux batteries. En évacuant tout de suite les sempiternelles contraintes de recharge ou de manque de bruit des “zéro émission”, L’AM va un peu plus loin et résume avec vous les raisons de croire aux Alpine du futur. Et celles d’en douter…

Les trois futures Alpine électriques attendues entre 2024 et 2026.
Les trois futures Alpine électriques attendues entre 2024 et 2026.© Alpine

1.Les raisons de croire à l’avenir d’Alpine en électrique

Membre à part entière de la famille Renault, Alpine ne part pas seule dans cette grande aventure électrique. La firme de Dieppe compte évidemment sur la puissance industrielle et le savoir-faire du Losange pour avancer. Mais pas seulement, un partenariat ayant été scellé avec Lotus pour la sportive.

  • Ainsi le SUV reposera-t-il sur la nouvelle plate-forme CMF-EV. Inaugurée par la Mégane E-Tech, cette base semble bien pensée pour conserver un vrai dynamisme sur la route, comme nous avons pu nous rendre compte. Avec un pack batterie très fin et implanté dans le plancher de la voiture, le centre de gravité se trouve plus bas qu’à bord d’autres compactes. C’est un prérequis pour conserver le minimum d’agilité qu’on attend d’une Alpine. De même, les réglages châssis définis sur la Mégane E-Tech – direction très incisive et compromis confort/comportement excellent – prouvent que les équipes de Dieppe partent d’une bonne base. Côté performances, si la Mégane E-Tech ne développe “que” 220 ch, la plate-forme CMF-EV peut aussi recevoir des batteries très puissantes avec des cavaleries allant jusqu’à 400 ch.
  • La future compacte Alpine 5, en revanche, emprunte ses soubassements à la Clio E-Tech. Il s’agit de l’architecture CMF-B/EV qui, bien que pensée pour accepter également le thermique, offre quand même de belles prestations dynamiques.
  • Enfin, la remplaçante de l’A110 sera conçue avec Lotus, dont les talents de mise au point ne sont plus à prouver. L’architecture LEVA commune aux deux marques permettra de loger plusieurs moteurs électriques pour des puissances dépassant théoriquement les 800 ch. Si la marque française n’exclut pas d’utiliser ses propres électromoteurs, il n’y a aucun doute à avoir sur les performances de pure sportive de la prochaine “berlinette”.

2.Les raisons de douter des futures Alpine électriques

Les performances brutes sont assurément le premier critère d’une sportive. Mais juste derrière vient l’agilité. Or, si l’A110 actuelle est l’une des meilleures petites sportives jamais produites, c’est avant tout parce qu’elle est légère – autour de 1 100 kg en ordre de marche. C’est ce poids contenu qui lui permet d’opter pour des réglages de suspensions souples, gage d’un étonnant confort dans la catégorie mais aussi d’une efficacité, d’une adhérence et d’une motricité à peine croyable pour une voiture de ce petit calibre. Avec , au bout du compte, une prise en main évidente pour n’importe quel conducteur, quel que soit son niveau. Or, malgré toute la bonne volonté d’Alpine, les futurs modèles ne pourront contenir une importante prise de poids.

  • L’équation est d’autant plus complexe que pour faire de la puissance, les voitures électriques ont forcément recours à des batteries de forte capacité, lesquelles sont obligatoirement lourdes et encombrantes. Les ingénieurs peuvent certes typer une batterie pour faire plus de puissance que d’autonomie, mais les variations restent faibles. Qu’il s’agisse de la compacte et de son accumulateur attendu autour de 50 kWh, du SUV qui pourrait théoriquement embarquer entre 60 et 85 kWh de “pile” ou de la berlinette, gavée d’électromoteurs, on ne peut rien imaginer sous les 1 500 kg puisqu’une Mégane E-Tech de 4,21 m pèse déjà 1,7 tonne (vérifié par nos soins).
  • Et si Porsche ou Audi sont capables de gommer les kilos comme par magie de leurs Taycan ou RS e-Tron GT, il faut voir les prodiges d’ingénierie et les équipements déployés pour y arriver. Avec, à l’arrivée, des prix dépassant les 200 000 €… Sans parler d’une efficacité grandement mise à mal sur le mouillé, où une voiture lourde, si peaufinée soit-elle, souffre d’une adhérence beaucoup plus précaire.

Conclusion

Si l’électrique n’est pas synonyme de la fin du plaisir de conduire et qu’Alpine, comme les autres marques sportives, saura proposer des modèles séduisants, il faut aussi admettre que les prochaines productions de Dieppe (plus précisément Douai et l’Angleterre pour la compacte et le SUV…) n’auront plus rien à voir avec l’A110 actuelle, qui brille par sa simplicité et sa légèreté. Alpine sera donc contraint de changer de paradigme et d’entrer dans la logique de la surenchère alors qu’elle s’en distinguait jusqu’à présent avec beaucoup de justesse. Reste à reconnaitre que la conversion au 100 % électrique assure malgré tout la survie de la marque et des équipes, qui n’était pas acquise avant l’arrivée de Luca De Meo à l’été 2019 à la tête de Renault.

Illustration : Motor.es

Publié le 05/03/2022 Mis à jour le 05/03/2022



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Written by Autocloser

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