sur la route, ça donne quoi ?

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BYD… lu comme ça, le patronyme de ce nouvel arrivant chinois de l’automobile n’augure rien de bon sur notre marché ! Et les communicants européens que nous avons rencontrés en sont bien conscients en nous expliquant immédiatement qu’il faut prononcer « bi ouaye di », l’acronyme anglais de « Build Your Dream » signifiant construisez vos rêves, que la marque a d’ailleurs pris la précaution d’écrire en toute lettre sur la poupe des modèles, pour tenter de prévenir toute moquerie !

BYD, une marque de batteries passée à l’automobile en 2003

Mais en dehors de la blague, un petit retour est nécessaire sur ce constructeur chinois quasiment inconnu, hormis des passionnés ayant lu chez nous, à la fin des années 2000, quelques comptes-rendus du Salon de Genève. La marque y était en effet venue présenter des modèles copiant maladroitement des Mercedes, Megane CC, ou encore Toyota Corolla. Mais depuis, BYD a radicalement changé de dimension. Crée en 1995, la marque est à l’origine un fabricant de batteries, d’abord Nickel-Cadmium puis Li-ion, essentiellement pour les fabricants de téléphones mobiles (Motorola, Nokia, Samsung…). En 2003, décision est prise d’investir le marché automobile, avec un premier modèle, la F3 thermique lancé en 2005, suivi en 2008 de sa variante hybride rechargeable F3 DM (la première au monde !), équipée d’une batterie LFP, lithium-phosphate de fer.

Les autocars électriques suivent en 2009, puis les chariots élévateurs

Suivent en 2009 les autocars électrifiés et les chariots élévateurs électriques. En 2010, la BYD e6 est le premier taxi zéro émission lancé, tandis qu’un bus électrique de 12 m est mis sur le marché. En 2016 la marque s’aventure également dans le ferroviaire, et inaugure l’année suivante un train monorail en Chine. En parallèle, BYD continue d’améliorer la technologie de batterie LFP. Elles sont moins chères et plus stables que les Li-ion, mais demeurent plus lourdes et encombrantes. En 2020, la marque annonce que sa technologie Blade, ou les modules de batterie ont des formes de lames, permet de gagner 50% d’encombrement par rapports aux LFP classiques, et qu’il en équipera désormais toutes ses électriques. Puis annonce arrêter fin 2022 la production de ses modèles dotés de moteurs à combustion dans le but d’aider la planète à limiter le réchauffement climatique.

Comparez les vraies autonomies des meilleures voitures électriques d’après notre cycle de mesures normalisé. Capacité de batterie, consommation, autonomie, on vous dit tout !

Leader mondial des batteries LFP

Né en 1995 avec seulement une quarantaine d’ingénieurs, BYD en comporte aujourd’hui 40 000 sur un effectif total de 290 000 employés, et a réalisé en 2021 un chiffre d’affaire de 32 milliards d’euros. La marque est aujourd’hui leader mondial de la fabrication de batteries LFP (il en fournirait même pour les Toyota chinoises, et à Tesla pour les Model Y d’entrée de gamme faites en Allemagne !), et en plus d’être le quatrième constructeur chinois, est resté leader des ventes d’électriques dans son pays de 2013 à 2021. Sur le premier semestre 2022, BYD a vendu près de 640 000 modèles électriques et hybrides, et cumule plus de 2,3 millions de ces modèles en circulation aujourd’hui.

Un géant industriel maîtrisant toute la chaîne de l’électrique

Bref, un géant industriel déjà bien installé, qui a en plus la particularité de produire toute la chaîne technique nécessaire aux modèles électrifiés : cellules LFP, modules, batteries, moteurs électriques à aimants permanents, électronique de contrôle et de puissance, et même les fameux semi-conducteurs. De quoi rassurer sur ses compétences techniques, et sur son expérience établie en matière d’automobile, que nous avons pu apercevoir lors d’un très bref essai sur les trois modèles électriques prévus chez nous en fin d’année que sont le SUV compact Atto3 (4,46 m, 210 ch, batterie de 60,4 kWh pour 420 km d’autonomie), et deux modèles un peu trop gros pour nous, le SUV 7 places Tang (4,87 m, 516 ch, 4 WD, batterie de 86,4 kWh pour 400 km d’autonomie), et la berline Han (4,99 m, 516 ch, 4 WD, batterie de 86,4 kWh pour 521 km d’autonomie).

Trois modèles fabriqués avec soin

Un grand soin est apporté à la construction des BYD
Un grand soin est apporté à la construction des BYD© DR

Tous fabriqués avec soin, en usant de plastiques souples jusque sur les contreportes arrière de l’Atto3, ce qui est rare dans cette catégorie, ces chinois semblent modernes à conduire sur les quelques kilomètres que nous avons pu parcourir à leurs volants, et pour encore rassurer les consommateurs, ils ont été développés avec des fournisseurs majeurs de l’industrie automobile (Bosch, Brembo, Continental…). BYD ne souhaitant pas s’engager en propre en Europe leur importation se fera dans un premier temps par le distributeur ByMyCar qui a déjà ouvert un point de vente à Paris, d’autres devant suivre en 2023. D’autres distributeurs devraient être annoncés rapidement pour densifier le maillage sur notre territoire. Les tarifs auraient dû être annoncés à l’ouverture du Mondial de Paris, mais il y a semble-t-il un peu de retard puisque les responsables de la marque n’ont pour le moment rien communiqué.

Seul indice, BYD ne veut pas aller concurrencer MG sur le terrain des prix bas, et veut se positionner en « premium abordable ».

Une grande berline BYD Han ambitieuse

La BYD Han en action
La BYD Han en action© DR

Concurrente sur le papier d’une Tesla Model S, la berline BYD Han dotée de quatre portes affiche 4,99 m, 516 ch de ses deux moteurs électriques, avec une transmission intégrale donc, et annonce seulement 3,9 s pour accélérer de 0 à 100 km/h. Sa batterie LFP de 86,4 kWh annonce 521 km d’autonomie WLTP. L’intérieur très soigné, richement équipé, et généreusement doté en boiseries, évoque à plusieurs endroits l’univers Mercedes, tandis que le très grand écran de 15,6 p. peut être positionné en portrait ou paysage, au choix. Bien évidemment avec une telle puissance les accélérations sont impressionnantes, tandis que la suspension, dotée d’un amortissement piloté bien calibrée, assure un bon confort. En revanche, la consistance de direction, trop variable (elle s’allège ou s’alourdit en fonction de l’accélération et des virages), est étrange et peu rassurante dans les virages, tandis que la pédale de frein, pas linéaire du tout, n’est pas évidente à doser. On manque de mordant à l’attaque, et il y en a trop ensuite. Bref, difficile de ne pas secouer ses occupants.

Le SUV 7 places BYD Tang trop américain au volant

Le BYD Tang, un SUV chinois... à l'américaine
Le BYD Tang, un SUV chinois… à l’américaine© DR

Doté des mêmes moteurs et batterie que le SUV BYD Han, ce très gros et lourd SUV 7 places (2 489 kg annoncé pour 4,87 m !) est un peu trop américain dans sa conduite pour l’Europe. Il est certes performant avec ses 516 ch, mais affiche une franche lourdeur en virage avec ses suspensions trop souples le laissant prendre trop de roulis. Malgré cela son confort est perfectible, en particulier du côté de son train arrière qui trépide et filtre mal toutes les petites aspérités de la chaussée. Et comme sur la Han, sa direction à la consistance trop variable manque franchement de ressenti, tandis que son freinage reste aussi difficile à doser que sur la grande berline. En revanche, la qualité à bord est très soignée, avec le même très grand écran tactile de 15,6 pouces orientable en format paysage ou portrait, au choix.

La BYD Atto3 vise les SUV compacts

A bord de la BYD Atto 3
A bord de la BYD Atto 3© DR

Conçu pour l’Europe, le SUV compact BYD Atto3 visera les iD3 avec ses 4,46 m. Honnête sur la route, sa direction manque toutefois, comme ses grandes sœurs, de consistance, tandis que son freinage reste un peu compliqué à doser. Et puis malgré la présence d’un train arrière multibras favorable au filtrage des petites irrégularités, on note pas mal de trépidation sur les routes pas parfaites. Les performances sont suffisantes, mais les 210 ch de cette traction sont un peu bridées par les 1 750 kg annoncés, en partie dus à la batterie de 60 kWh, permettant d’annoncer une autonomie WLTP de 420 km. La puissance de recharge est ici limitée à 88 kW (120 kW pour les BYD Han et Tang), ce qui ne permet pas de descendre sous la demi-heure pour recharger de 30 à 80%. A bord, on note en revanche des matériaux soignés partout, avec du plastique souple jusque sur les contreportes arrière. Et surtout une vraie originalité dans le dessin, avec des poignées intérieures d’ouverture des portes en forme d’escargot, ou encore des bacs de portes dotés d’élastiques singeant une guitare. Ces élastiques sont d’ailleurs accordés, ce qui ravira les enfants…peut-être moins les parents sur longs trajets ! Enfin, précision importante pour préserver les autonomies l’hiver, la pompe à chaleur sera fournie de série, comme sur les BYD Han et BYD Tang.



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Written by Autocloser

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