3 conseils en béton pour ne pas se louper son voyage en voiture électrique

Envisager un long parcours en électrique s’organise, et les constructeurs vous y aident avec leur appli à charger sur votre téléphone. Outre pouvoir y programmer ou déclencher la charge et/ou le chauffage et climatisation à distance, vous pouvez également y définir votre itinéraire (avec les bornes de recharge) et envoyer le tout au GPS de la voiture. Sur ce point, tous les modèles ne sont pas égaux. Les Tesla ou Mégane E-Tech, par exemple, bénéficient de planificateurs vraiment sophistiqués, donnant le niveau de charge restant prévu dans la batterie en arrivant aux points de recharge ainsi que le temps à y passer pour optimiser votre trajet.

Surtout, ces planificateurs plus performants savent s’adapter en temps réel à l’évolution de la charge batterie ainsi qu’à la consommation (évolution de la conduite, de la température…) et recalculent en permanence l’itinéraire pour mieux vous guider. Bref, le top. En revanche, à bord d’autres électriques comme chez Kia, Hyundai, Nissan ou Toyota, vous devez le faire vous-même en le reprogrammant, ou en choisissant manuellement les bornes proposées quand l’autonomie devient trop faible.

Sur autoroute, les bornes en courant alternatif sont rares et nécessitent que vous utilisiez votre câble de recharge. Donc, ne le laissez pas sous votre plancher de coffre rempli de bagages. Vous n’aurez pas ce souci avec les bornes rapides en courant continu, qui disposent de leur propre câble, lequel est lourd et rigide sur les bornes à très haute puissance (300 kW et plus). Prévoyez des gants et un parapluie, car ces bornes sont rarement abritées et les câbles souvent sales. De plus, les écrans des bornes sont souvent peu réactifs, et il faut parfois s’y prendre à plusieurs fois (débrancher, rebrancher, relancer…) pour que la recharge démarre. De longues et agaçantes minutes sous la pluie si la météo est mauvaise. Ensuite, les interruptions de charge inexpliquées n’étant pas rares, vous aurez intérêt à surveiller régulièrement son bon déroulement sur votre smartphone, pendant que vous tuez le temps depuis la station-service souvent située à bonne distance des bornes.

Enfin, comme il existe une multitude de tarifs en fonction des opérateurs de badges et des accords des constructeurs, il est très rare de voir affiché le prix au kWh, sauf à aller consulter les sites des fournisseurs. On trouve néanmoins quelques exception, comme e-Vadea, du côté de Bourg-en Bresse, qui propose un totem avec ses tarifs, comme le font les distributeurs de carburants. Cela dit, contrairement aux thermiques dont l’autonomie permet de retarder l’arrêt sur une aire où le carburant est moins cher, les électriques ne laissent pas trop le choix du ravitaillement…

En théorie, toutes les bornes de recharge publiques permettent de payer avec une carte de crédit. Mais l’opération est complexe, puisqu’il faut scanner un QR code, se créer un compte et enregistrer ses coordonnées bancaires. C’est plus simple avec les badges proposés par les marques (avec plusieurs types d’abonnements en fonction de votre usage), qui sont compatibles avec la plupart des grands réseaux de recharge. En fonction des abonnements, des réductions peuvent être proposées sur le prix du kWh, par exemple 29 cts/kWh chez Ionity pour Hyundai/Kia au lieu de 79 cts/kWh.

En l’absence de tarif négocié, la recharge rapide sur autoroute peut coûter cher, soit de 17 à 26 €/100 km. Et, compte tenu des refus d’activation de charge pas si rares avec ces badges, nous vous conseillons d’en avoir un second, de type Chargemap, accepté par la plupart des bornes. Mais cela vous coûtera plus cher, ce prestataire prélevant une commission (7 à 8 cents/kWh en général) sur chaque kWh. De plus, certains opérateurs – Total par exemple – facturent du stationnement en plus de la charge à partir de 45 mn, pour inciter à ne pas monopoliser les bornes, et ne le signalent pas toujours de façon évidente. Enfin, d’autres sanctionnent, parfois plus de 5 €/h, le temps resté branché après la fin de charge.